ET SI ON PARLAIT DE PROMOTION TOURISTIQUE ET ÉCONOMIQUE… ET DES JOURNÉES DU SÉNÉGAL AU CANADA

Le Sénégal cherche à attirer les Québécois, titrait le 22 août 2016 Nathaëlle Morissette, chroniqueuse à La Presse, un des plus importants sites d’information au Québec, avec  près de 2,4 millions de visiteurs uniques par mois.  On voudrait se réjouir mais, passé le titre, rien de ce qui suit n’invite à aller visiter le Sénégal. Quoi de plus normal, si on nous dit plus loin que même le chef du bureau économique à l’ambassade du Sénégal au Canada, ‘’au cours d’un entretien téléphonique avec La Presse, [il] a été incapable de nommer – en dehors des plages – des attractions ou des lieux susceptibles de convaincre les Québécois de boucler leur valise pour se rendre en terre sénégalaise ‘’ … et on serait mal inspiré de s’en prendre à la journaliste qui a juste relaté un fait. (Voir article http://www.lapresse.ca/voyage/destinations/afrique/senegal/201608/22/01-5012868-le-senegal-cherche-a-seduire-les quebecois.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B25_A-decouvrir_219_article_ECRAN1POS4)

Un fait qui devrait aujourd’hui nous amener à nous poser des questions sur le contenu d’une promotion économique bien pensée. La communication est un outil à double tranchant, elle peut amener des gains mais peut aussi t’enterrer pendant longtemps et, c’est ce que vient de faire cette promotion ratée de la destination Sénégal au Québec. La première incongruité, quand j’ai lu cet article il y a quelques jours à peine, c’était l’idée de vouloir faire la promotion touristique du Sénégal au mois de juillet. Il faut une grande méconnaissance du calendrier économique du Québec pour cela. Juillet étant la période de vacances ‘’dites de la construction’’, la province se vide presque et les Québécois découvrent leur destination vacances; les journalistes, surtout ceux spécialisés en tourisme, sont souvent en tournées médiatiques et les voyagistes très occupés. Le seul gros bon sens veut que les spécialistes fassent leur promotion bien avant l’été et pendant le salon international du tourisme, qui se tenait juste 3 mois plus tard. Pour les professionnels sénégalais, il serait peut-être bien de noter les prochaines dates et de s’arrimer à l’avenir au calendrier économique du pays visé.

Autre article, autre réalité et perceptions différentes : ‘’100 pays, dont Haïti, malgré les catastrophes naturelles à répétition, étaient représentés au 28e Salon international Tourisme Voyages à la Place Bonaventure de Montréal du 21-23 octobre. Parmi les 200 exposants du salon, Historic Haïti (basé à Cap-Haïtien) s’est distingué en introduisant ses circuits culture, aventure, randonnées à la carte, dont la découverte du Parc national historique avec la Citadelle Laferrière (début 19e siècle) et le Palais Sans Souci (1811) inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Mais aussi, plusieurs sites naturels d’exception: la rivière Sainte-Suzanne et ses pétroglyphes de la civilisation taïno, le village de pêcheurs et les plages de Labadie, les excursions en mer, la visite des caféières et cacaoyères et plus…’’ Annik Chalifour pour L’express de Toronto; voir l’article complet ici http://l-express.ca/destination-haiti-lotantik/ . Wow! C’est différent, n’est-ce pas! On est dans un tout autre registre et, on est en octobre, grande période de promotion touristique. Le Nord d’Haiti, destination touristique à part, pas très connue au Québec mais avec un potentiel énorme, une mission bien structurée, a quant à lui bien réussi sa promotion. J’ai eu le bonheur de travailler sur ce projet, préparant avec un coordonnateur très dédié à la tâche  pendant 4 mois, un programme sur mesure, des rencontres, les contenus des ateliers, la communication. La satisfaction de voir l’adhésion des partenaires rencontrés, l’engouement des journalistes qui ont couvert l’évènement ou avec qui on a échangé au téléphone, séduits, non seulement par la structure et la richesse de l’offre, mais surtout par le fait de voir « une délégation venue du Nord d’Haïti travailler avec autant d’enthousiasme et de positivisme », comme me l’a souligné une journaliste québécoise, pour qui j’ai beaucoup de respect, et qui est une référence dans son domaine… et elle conclut par « Le Nord a tant de potentiel et quelle…Histoire! » Deux choses essentielles : des gens qui travaillent ensemble avec une grande connaissance de leurs objectifs et de leurs atouts ainsi qu’une différenciation : une histoire. Historic Haïti a misé sur la tryptique : Histoire – nature et culture; le Sénégal navigue sur le néant depuis des années, pensant qu’un tourisme balnéaire promu en Europe depuis l’indépendance pouvait l’être au Canada. Il faudrait peut-être ressortir l’Atlas du monde et situer le Canada avec toutes ces destinations soleil tellement plus proches et tout aussi belles, sinon plus que le Sénégal. Cette propension à limiter le tourisme aux plages, à une structure organisationnelle et aux infrastructures hôtelières n’est pas nouveau; en 2010, invitée au TICAA avec d’autres rédactions canadiennes et de grands tours opérateurs, nous avons essayé de faire comprendre, sans que personne n’y prête attention, que ce n’était pas en courant d’un hôtel à l’autre, avec une planification déficiente et un guide qui n’avait aucune réelle connaissance du pays mais plutôt des connexions politiques, que les autorités du tourisme de l’époque allaient emballer les journalistes et voyagistes canadiens. D’origine sénégalaise, je rageais doublement, voyant l’exaspération, la déception et la condamnation sans appel de grands opérateurs qui, et c’était compréhensible, disaient ne pas vouloir s’engager à risquer leur réputation dans une offre aussi mal structurée et peu fiable. Là aussi les différents acteurs et les autorités de la défunte ANPT que j’avais rencontrés n’étaient pas prêts à prendre une critique, aussi constructive soit-elle.

Cela m’amène au point crucial de cet article, l’incapacité d’accepter la critique, chez nous Sénégalais, pour ne pas dire Africains, et d’en tirer le meilleur parti. La critique d’une promotion ratée, critique que je n’ai pas faite au départ, je le souligne même si j’ai effectivement trouvé l’article de la journaliste de la Presse mortel pour l’image du pays, m’a valu une attaque éhontée mais peu surprenante de ceux qu’on peut appeler les « cagoulards » de Montréal. Vous savez, ces individus sur les réseaux sociaux, avec de faux noms, de faux profils, ayant l’insulte, l’intimidation et le dénigrement à la bouche! On les appelle des trolls, de façon plus commune, ou des bullies du net. S’ils sont tolérés au Sénégal, des exemples concrets on montré qu’au Canada, cela risque de ne pas être le cas. Ils devraient s’informer peut-être un peu plus. Leurs arguments : Les Journées du Sénégal au Canada (JSC) et une rancune que j’aurais contre le délégué économique du Sénégal. Je pense que l’heure est venue de parler des Journées du Sénégal, certains confondant mon silence, qui n’est que mépris face aux agissements d’une bassesse sans nom, avec de la peur ou je ne sais quoi. C’est très mal me connaître, mais on ne voit chez l’autre que les manquements ancré chez soi, n’est-ce pas?

Ces lâches cagoulés remettent en question ce que j’ai bien pu réaliser, se gardant bien de nous éclairer sur un quelconque apport de leur part.

  • En février 2009, j’ai édité le premier numéro d’Opale Magazine, avec rien d’autres que 8 pages de promotion touristique de la destination Sénégal, sans aucune contrepartie demandée. Absolument rien. J’ai continué à le faire pour le Sénégal, et d’autres pays africains, des artistes, gens d’affaires connus ou illustres inconnus, dans la limite de mes moyens. Avalant, stoïque, bien des couleuvres. J’ai eu à commanditer des activités du RGSC, pour la fête nationale, l’équipe de football des Sénégalais pour la coupe d’Afrique à Montréal, ne vérifiant même pas si les termes de visibilité étaient respectés ou non.
  • En 2010, je participais avec 14 autres canadiens, journalistes et voyagistes au TICAA, dans le but de faire la promotion du Sénégal encore une fois, même dans des conditions de travail assez rocambolesques. J‘ai continué à promouvoir le Sénégal et, jusqu’à présent, bien des investisseurs ou gens d’affaires qui pensent s’implanter en Afrique ont des échanges avec notre structure, pour en savoir un peu plus sur l’environnement des affaires, la structure juridique du pays, et le climat politique. Ils savent qu’ils auront toujours un avis éclairé, non biaisé et non trompeur.
  • En 2012, je rencontrais le premier ministre de l’époque, Souleymane Ndéné Ndiaye pour lui parler de promotion économique du Sénégal au Canada par le biais de notre structure. Il a eu l’honnêteté, dont je me souviendrai toujours, de me dire qu’il n’avait pas de budget pour le programme que je lui soumettais, en plus du fait que le pays était dans une année électorale. On a discuté longuement de vision économique et j’ai eu à échanger à plusieurs reprises avec lui sur plusieurs sujets..
  • En septembre 2013, j’accompagnais au Sénégal, comme média, une mission composée de plus d’une centaine d’entrepreneurs et institutions québécois, conduite par Jean François Lisée, ministre des Relations Internationales, de la Francophonie et du commerce extérieur à l’époque. Mission pendant laquelle furent d’ailleurs établies les bases de certains partenariats et investissements dont on semble se glorifier aujourd’hui, voulant fouler du pied le travail admirable accompli par une femme tout aussi admirable, l’ex-ambassadrice Nancy Ndiaye Ngom. On peut citer :
    • le partenariat de Novatech avec la firme sénégalaise Seck immobilier pour un objectif de livraison de 500 maisons modulaires de même que la création et la formation d’une première équipe de montage sénégalaise pour d’éventuels autres projets.
    • L’obtention, par CEGEP international d’un mandat financé par la Banque mondiale pour l’accompagnement technique et pédagogique de la création de l’institut d’enseignement professionnel et technique (ISEP) de Thiès, premier institut d’enseignement supérieur professionnel et technique au Sénégal.
    • L’implantaion de CRC Sogema (une implantation et un contrat) avec deux annonces concernant ses relations avec le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) et avec le gouvernement du Sénégal pour l’implantation d’un système de gestion des impôts qui vise la mise en place d’un nouveau module pour la TVA dans le cadre du Plan d’appui a la mobilisation des Recettes au Sénégal. Ainsi que l’obtention d’un contrat de 500 k$ de la Banque mondiale visant I’ assistance dans la mise en place du système intégré de gestion de l’information financière qui doit devenir conforme aux normes de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
  • Avant cette mission économique, en juin 2013 j’ai participé, pour la 4e fois, à la conférence des Amériques où j’ai rencontré le ministre du commerce, Alioune Sarr qui en était à sa première participation rendue possible par l’ambassadrice de l’époque, Mme Nancy Ndiaye Ngom. Il était accompagné à Montréal par des membres de l’Apix et de la primature entre autres. J’ai exposé mon idée de promotion économique, les Journées du Sénégal, à M. Sarr lors d’une rencontre économique organisée par Mme Nancy Ndiaye Ngom, qui en passant fit que cette première participation du Sénégal à la conférence de Montréal fut une belle réussite. Auparavant le document d’information des Journées du Sénégal avait été envoyé au Ministre des Affaires étrangères et à l’Apix, dirigée à l’époque par Diène Farba Sarr, avant que le ministère de l’investissement ne soit créé; j’ai eu à le rencontrer comme directeur de l’Apix et comme ministre nouvellement nommé,  toujours dans le cadre des Journées du Sénégal au Canada (JSC). Le même document, détaillant en quoi consistait les JSC avec une offre de partenariats spécifiques aux autorités sénégalaises, le logo créé pour l’occasion et qui, comme par hasard, sera plus tard le sosie de celui du plan Sénégal émergent, sera aussi envoyé à la primature, au ministère des finances, à la présidence ainsi qu’à d’autres structures. Le ministre des affaires étrangères, le premier ministre de l’époque, tous furent enchantés par le projet, disant que c’était exactement dans cette veine qu’ils voulaient s’engager et que tout le soutien nécessaire me serait apporté. Une lettre du ministère des affaires étrangères est envoyée dans ce sens à l’ambassade du Sénégal au Canada et à celle du Canada au Sénégal; et une lettre de la PM Aminata Touré, que je me fais un plaisir de partager avec vous, m’est envoyée pour confirmer tout le ‘’tralala’’ qui m’a été servi au courant des multiples rencontres et déplacements que j’ai faits, à mes frais, bien évidemment.

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Ma démarche étant bien définie comme loin de toute politique partisane et centrée sur la promotion du Sénégal, avec tous les acteurs, j’invitais les maires et élus de différentes municipalités à participer à la mission, quelle que soit leur appartenance politique ainsi que des gens du patronat et du secteur privé. C’est là que commença la croisade des ‘’cagoulards’’, cherchant tous à se caser ou à faire du zèle pour se faire remarquer. Des réunions se tinrent, à Montréal, à Ottawa, des courriels furent échangés, et certains atterrirent, par mégarde ou de façon volontaire, dans ma boîte. Leurs arguments : ce n’était pas à une structure privée, la mienne s’entend, d’organiser un évènement de ce genre mais au RGSC, qui selon eux représenterait tous les Sénégalais du Canada, ces messieurs très zélés semblant oublier qu’il y a quand même des Sénégalais qui ont décidé de n’adhérer à aucune structure de ce genre ou tout simplement de ne pas renouveler leur adhésion au vu d’une politisation effrénée de la chose. L’autre aspect où ils l’ont tout faux,  c’est que ce sont effectivement des gens issus du milieu des affaires, des médias ou politiques qui organisent ce genre de manifestation. Pour exemple Gil Rémillard, président et éditeur de la revue économique FORCES est président fondateur du Forum économique international des Amériques / Conférence de Montréal, du « Toronto Global Forum », et du « World Strategic Forum » de Miami. Le Forum Africa, avec qui ils firent affaire deux ans plus tard est aussi organisé par une structure privée…. Et réfléchissez un peu sur l’indécence de la chose : cela faisait des années que je travaillais sur ce projet de promotion économique du Sénégal, né de ma réflexion, pas de la leur, en aucune façon, que je l’avais soumis à 2 gouvernements successifs, que j’avais la documentation et les ententes nécessaires et, pour ces cagoulards, je ne devais pas l’organiser. Une poignée de gens qui s’étaient mis ensemble, utilisant une structure supposée représenter les Sénégalais selon eux, pour m’empêcher de faire la promotion du Sénégal, sapant tout effort mis en place pendant des années, et tout ça pour quoi?

Malgré toute cette adversité, inattendue et surtout inexpliquée, j’ai tenu à aller jusqu’au bout de mon engagement,  avec en prime des changements de date pour diverses raisons, des changements de noms dans la délégation officielle, et le lien à toujours rétablir avec les homologues canadiens. Néanmoins, et contrairement à ce qui fut véhiculé, les JSC, première édition d’un forum économique du Sénégal, eurent les résultats suivants, extraits du rapport final, envoyé à toutes les autorités sénégalaises impliquées dans cette promotion et à la Présidence   :

  • Rencontre du Directeur Général de l’APIX avec M. Jocelyn Tremblay, Sherpa du Ministère des relations internationales de la Francophonie et du Commerce Extérieur (MRIFCE), et des représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Québec et du MRIFCE notamment M. Frédéric Couttet, Directeur Affaires Internationales et Immigration, délégué permanent de l’espace économique francophone et M. Erik Mailloux, chef du pupitre Afrique de l’Ouest et Afrique Australe à la Direction Afrique et Moyen-Orient du MRIFCE. Des ententes furent prises pour la participation de la Chambre de commerce de Québec au Forum des Affaires qui sera organisé par l’APIX en marge du sommet de la Francophonie de 2014 à Dakar. Des arrangements furent aussi pris pour que les investisseurs et entreprises de Québec aient accès directement à la base de données de l’APIX par le biais de la Chambre de commerce et d’Industrie de Québec. En marge de ces rencontres, M. Frédéric Couttet a proposé la mise à disposition de ses locaux pour un bureau de Consul Honoraire et d’un agent pour la promotion des investissements au Sénégal.
  • Rencontres des Représentants du Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles avec les experts de l’ENAP sur les régimes de retraites privés à capitalisation : le Président de la Commission de la Supervision et de Régulation des Institutions de Sécurité Sociale (COSRISS), accompagné de l’ambassadrice du Sénégal au Canada Mme Nancy Ndiaye Ngom, et de M. Jocelyn Tremblay, Sherpa du Ministère des relations internationales de la Francophonie et du Commerce Extérieur du Québec (MRIFCE) a rencontré les experts de l’ENAP, en l’occurrence M. Simon Chabot, directeur des Affaires internationales et M. Bernier Conseiller aux Affaires internationales, pour définir les mécanismes de coopération devant porter sur l’envoi d’experts au Sénégal dans le cadre de la mise en place de régimes de retraites privés à capitalisation. Et le suivi de ce dossier se poursuivit encore après les JSC, les courriels et contacts ayant été transmis au ministère concerné
  • Les JSC virent la participation active de plusieurs entreprises et institutions canadiennes et québécoises parmi lesquelles Exportation et Développement Canada , le ministère des Relations internationales, francophonie et commerce extérieur, Cima Internationale, Velan, Genivar, Hatch Ltée, La boite à innovation, Automation inc., Novatech, Diavallin inc. Export, Aon Hewitt, Enap et la RRQ, La chambre de commerce de Québec, bien d’autres PME québécoises, dont certaines allèrent explorer le marché Sénégalais par la suite, l’une d’entre elles ayant même choisi à l’époque, d’établir son siège social à Thiès, sans compter les entreprises appartenant ou représentées par des compatriotes sénégalais.
  • Une journée consacrée au Salon de l’investissement, initiée pour promouvoir les opportunités d’affaires par le biais de l’Apix , mais aussi les entreprises sénégalaises, les associations communautaires et étudiantes, ainsi que les fondations intervenant en Afrique fut l’élément central autour duquel s’organisa le boycott de ce regroupement. Alors que j’avais offert cet espace aux organismes pour faire vitrine commune et montrer leur dynamisme il y eut rétention d’informations, réticences, marchandages sur des ristournes potentielles et, en bout de ligne, quelques rares organismes et entrepreneurs privés décidèrent quand même d’y participer. Ce qui est un peu triste c’est qu’ils se coupèrent l’herbe sous les pieds, cet élément ayant suscité beaucoup d’intérêts de la part des médias qui m’avaient approchée, mais pour certains la volonté de nuire était plus grande que ce que nous avions en commun, le Sénégal. Par contre ils étaient tous là quand il fallait rencontrer les autorités sénégalaises, se promenant avec des CV, plutôt que des projets. Il en fut ainsi aussi le soir du gala, pour ceux d’entre eux qui s’étaient assurés d’avoir une invitation, avant d’aller m’insulter sur le net, comme les trolls qu’ils sont en fait. Une duplicité et une lâcheté du plus mauvais goût.
  • Une invitation à participer ainsi qu’un document d’information présentant l’événement ainsi que le Sénégal ont été envoyés à plus de 500 entreprises et institutions dans la région de Laval, de Montréal mais aussi dans le reste du pays. Une liste de 470 entreprises de la région a été exploitée et une équipe de 4 personnes s’est occupée de faire le suivi et de répondre aux questions des entreprises. Notre structure s’est adjoint les services d’une agence de communication et de relation de presse qui a fait un travail incroyable afin d’inscrire cet événement, même s’il n’était qu’à sa première édition, dans l’agenda d’affaires dans la Grande Région de Montréal. L’événement a aussi été mis sur les principaux fils de presse du Canada, ce qui a donné une grande visibilité médiatique. J’ai fait 4 plateaux TV au Canada et 1 au Sénégal pour promouvoir les JSC et l’investissement au Sénégal, 4 entrevues radio, plusieurs articles furent publiés et plus de 15 médias s’y sont intéressés (voir liste sommaire et quelques liens à la fin de l’article). Un partenariat fut signé avec le Groupe Futur média, dont deux de leurs agents furent nos invités. Ils firent plusieurs reportages sur les différentes activités des JSC, des entrevues de quelquess participants et un reportage sur trois sénégalaises, deux entrepreneures et une professionnelle, que j’avais expressément recommandée pour leur profil. Les membres de la délégation sénégalaise eurent aussi des moments de couverture média. On me reprocha même plus tard l’entregent du maire de Thiès, naturellement actif pour promouvoir sa ville et sa participation, m’accusant de parti pris.

Pour ma part, les objectifs de ces premières journées du Sénégal étaient largement atteints. Et quoi qu’en disent ceux qui auront toujours la critique facile, j’en suis l’instigatrice, celle qui a conçu ce plan de promotion qui permit de faire parler le plus possible du Sénégal et plus précisément des opportunités d’investissement qu’offre notre pays, de susciter l’engouement des entreprises d’ici et de les faire participer à l’événement, d’inscrire l’événement dans l’agenda de Laval mais aussi de la Grande région métropolitaine de Montréal et d’ouvrir la porte à un suivi avec les entreprises ayant reçu l’information et n’ayant pu participer pour quelque raison que ce soit. Le plan de promotion économique que fut les Journées du Sénégal, fruit de ma réflexion, fut repris un peu partout, sans même avoir la décence de me reconnaître la paternité de l’œuvre. Le respect de la propriété intellectuelle ne semble pas faire partie du vocabulaire de certains.

Tout cela bien entendu ne s’est pas fait par une opération du Saint-Esprit; cela a nécessité de l’argent, que j’ai mis, de mes propres fonds et de mes marges de crédits, me fiant bien entendu à la parole donnée et à l’engagement écrit pour un « soutien plein et entier » après avoir bien pris connaissance de documents d’information et lettres de partenariat supposés nous lier. Malheureusement, j’ai eu tort de croire à la parole de, non pas une mais deux autorités, que je considérais vertueuses et sincères, car en fin de compte vous serez peut-être surpris, surtout ceux qui s’excitent partout, racontant de vils mensonges, de savoir que les autorités représentants la primature, l’Apix, le ministère des affaires étrangères n’ont même pas payé leurs chambres d’hôtel et que les deux partenaires principaux, ayant acceptés d’être maître d’œuvre de l’évènement, que sont le ministère des Affaires étrangères et la primature n’ont jamais défrayés les coûts du partenariat. On est alors en droit de se poser la question si, eux, ils ont pu encaisser des frais de mission à leur retour au pays… Alors je trouve d’une indécence sans limite que de se mettre derrière un clavier, avec un pseudo foireux, et de diffamer quelqu’un. Ceux qui me doivent de l’argent aujourd’hui, c’est l’État du Sénégal, par des engagements non tenus. Si je rembourse des marges de crédits aujourd’hui et que je fais des paiements depuis 3 années maintenant, c’est parce que j’ai cru à des gens sans parole, chose que j’ai assumée et que j’ai transcendée depuis; mais pour quelqu’un qui est certainement habitué à glaner plus qu’à donner, c’est une réalité difficile à appréhender. Ce serait mentir que de dire que ce fût facile, ou même que c’est facile maintenant, mais j’ai au moins la satisfaction d’avoir ma fierté intacte, de ne rien devoir à personne du gouvernement sénégalais. Ce qui est drôle en plus, certains s’érigeant en soi-disant bouclier entre moi et l’actuelle première dame, prétendaient que, parce que c’est une « amie d’enfance », on m’avait donné l’argent du pays pour le dilapider. Tellement de contrevérités. Oui je connais Marième El Hadj Faye, oui j’ai grandi avec elle, comme  bien d’autres amis à Diourbel et pour avoir passé notre jeunesse ensemble, nos soirées de jeunes filles et des heures de discussions  assises sur un certain banc public…dans des moments où les personnalités se forment, oui, je peux dire qu’on se connait bien et cela me surprendrait beaucoup qu’elle utilise à mon égard un tel langage que des trolls se permettent de tenir. Par respect pour ces moments de jeunesse partagés, je me suis abstenue d’une certaine réaction après les journées du Sénégal et d’une quelconque proximité avec elle d’ailleurs; mais par respect pour la jeune fille qu’elle a connue aussi, qui n’est pas vraiment différente de la femme que je suis maintenant, je ne me dispenserai pas non plus de dire ce que je crois juste, pour le pays que nous avons en commun, le Sénégal.

Je ne suis pas non plus une personne qui perd son temps dans des antagonismes, surtout là où il ne devrait pas y en avoir. Pourquoi devrais-je être en compétition avec un délégué économique du Sénégal au Canada?  Son travail n’est absolument pas le mien. Il est payé pour représenter les intérêts commerciaux du Sénégal, et faciliter les initiatives économiques dont nous sommes nous-mêmes porteurs. Une mauvaise compréhension de la chose est malheureusement en cours depuis très longtemps. Si l’objectif réel est de travailler pour le bien du pays, et non pour une auto-glorification, la démarche devrait être de rassembler et non de diviser; de compter sur les compétences qui existent et de travailler avec elles; on ne parle pas de politique mais d’économie, d’investissement, de promotion touristique entre autres.

Je pense aussi, et je l’ai toujours dit, que faire la promotion du Sénégal nécessite plus d’intelligence que de le positionner comme l’un des pays les plus pauvres au monde pour reprendre les propos de l’article chez leur partenaire de Forum Africa. http://www.forumafricanada.com/fr/actualites/141-le-senegal-une-terre-fertile-pour-les-investissements.html . C’est à l’image de ce qui s’est fait récemment dans le tourisme, alors que d’autres pays misent plutôt sur leur croissance et leur attractivité.

Pour conclure, les relations du Canada avec le Sénégal datent de bien avant ma naissance, et de la sienne surement. L’École polytechnique de Thiès et le CESTI, qui a formé la crème journalistique ouest-africaine, sont juste deux exemples des premières heures de cette coopération. Au lieu de se glorifier de petites réalisations pavées par bien d’autres que sont tous ces ambassadeurs, ministres-conseillers, attachés culturels et autres fonctionnaires qui ont aussi travaillé dur au fil des années, il serait peut-être temps de s’atteler réellement à la tâche et de se comparer pour faire mieux.

Si vous consultez la base de données sur le commerce international de statistiques Canada, vous constaterez qu’en 2016, la variation en % depuis la période précédente est négative. Et ceci pour les Exportations, Réexportations et Importations http://www5.statcan.gc.ca/cimt-cicm/section-section?lang=fra&dataTransformation=1&refYr=2016&refMonth=8&freq=12&countryId=482&usaState=0&provId=1&retrieve=Extraire&save=null&trade=null

Pour les importations, je vous invite à jeter un coup d’œil sur ce petit tableau, très révélateur, des résultats obtenus en 2015, notamment par le Burkina-Faso, la Côte-D’ivoire, le Ghana et la Guinée, Il est aisé de reconnaitre ceux qui travaillent de ceux qui font de la masturbation intellectuelle.

Titre      Importations totales canadiennes

Produits              Total de tous les produits

Destination        Canada

Période                               2015

Unités  Valeur en  dollars canadiens

2015

Afrique du Sud                880 127 107

Maroc                               410 878 842

Côte-d’Ivoire                    303 650 281

Guinée                              58 617 562

Ghana                               49 798 410

Burkina Faso                    36 376 487

Sénégal                               8 389 829

Cameroun                          7 020 158

Source : Données sur le commerce en direct https://strategis.ic.gc.ca/app/scr/tdst/tdo/crtr.html?&productType=HS6&lang=fra

L’année 2013, étant aussi sur le comparatif, ce serait bien avisé de jeter un coup d’œil à la note sur le commerce Québec –Sénégal en date du 29 juillet 2013, plus précisément sur l’évolution des échanges commerciaux de biens entre le Québec et le Sénégal  qui se chiffraient à 7,9 M$ en 2012, en baisse de 37,6 % ou 4,7 M$ par rapport à l’année précédente. Un recul qui aurait résulté de la baisse combinée des exportations et des importations. Et, en vous intéressant aux détails des produits importés au Québec en provenance du Sénégal, vous comprendrez que la différence dans la variation dont on se glorifie entre 2013 et 2016 vient essentiellement des produits miniers extraits du sol sénégalais. Est-ce vraiment une bonne chose? J’en doute fort.

https://www.economie.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/documents_soutien/exportation/notes_economie/note_economie_senegal.pdf

http://www.canadainternational.gc.ca/ci-ci/assets/pdfs/fact_sheet-fiche_documentaire/senegal-FS-fr.pdf (voir figure Importations et les détails des produits importés, notamment la part des produits minéraux).

En terminant, je vous invite à cliquer sur ce lien, pour passer en revue tous les programmes au Sénégal. Ceux qui sont en cours mais aussi ceux qui sont fermés; vous vous ferez une idée des dates de début de coopération de la plupart d’entre eux…le secret est bien entendu dans la continuité de l’État mais aussi dans les orientations en matière de coopération internationale du Canada.

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/B06490EB3AAD1C338525758D00370FA8

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/D4F04D1CAA3FDAA48525801500376D00

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/A407115BE532887F8525801500368A31

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/9F821D47570AC84185257FBE00371B34

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/FFA826F70CC166D58525758D00370FCB

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/B4659E5278D43E4385257D8F003D487A

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/714C18558ED314C485257ED300374B28

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/0A39BA72BA64084185257F70003B1AD0

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/vWebCSAZFr/0A2AE3F3092D35278525754A003C9874

http://www.acdi-cida.gc.ca/cidaweb/cpo.nsf/fWebCSAZFr?ReadForm&idx=00&CC=SN

Quelques Médias ayant couvert les JSC: TVRL avec Érick Rémy – TVGL – Accès Laval avec Mélanie Brière – Canal Argent – CIBL, le midi libre – Radio-Centreville – CPAM – Lesaffaires.com – Courrier Laval – Écho Laval – Actualités24h – GFM (RFM et TFM) – Xalimasn – Lifixew – Dakar Actu – Leral.net – Ferlo

Liens (certains liens peuvent ne plus être accessible, archivés)

TVRLhttp://www.youtube.com/watch?v=vnLIyyMCHxM&feature=c4-overview vl&list=PLs0EzqtzJCEpYWuAe_nuiyNbg4G9BYPPhÉrick Rémy TVRL

Canal Argent http://argent.canoe.ca/videos (archives 2013)

Les Affaires http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/general/a-suivre-mercredi-strategies-pme-2014-au-palais-des-congres-/564123

CIBLhttp://www.cibl1015.com/emissions/le-midi-libre (archives)

http://www.courrierlaval.com/Actualites/Economie/2013-11-07/article-3471039/Laval-accueillera-le-Senegal/1 Article Rubrique économie Courrier Laval

TVGL – Accès Laval avec Mélanie Brière http://www.tvgl.ca/emission%201300/tvgl_1308/tvgl_1308.html

2 réflexions sur “ET SI ON PARLAIT DE PROMOTION TOURISTIQUE ET ÉCONOMIQUE… ET DES JOURNÉES DU SÉNÉGAL AU CANADA

  1. C’est vraiment fabuleux ce que vous realisez. C’est incroyable.je prepare un magazine papier dedie principalement au tourisme puisque je etudiant en tourisme et je suis a ma deriere annee.peut etre vous me donnerez quelques conseils! En tout je l’espere bien

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  2. Je suis à la fois séduit et très content de la pertinence de vos propos dans votre article surtout de l’exactitude de vos propos ici étayé par tous ces liens ci-dessus
    Vous avez raison ma sœur le Sénégal est malade ,malade de la malhonnete et de l’impertinence de tous ces hommes et autorités toujours très promptent à verser dans la masturbation intellectuelle pour reprendre vos propos
    Personnellement j’évolue dans un domaine de communication avec d’autres techniques d’expression , je suis artiste , professeur d’art plastique et suis vraiment affecté par le fait que la définition et la gestion des politiques culturelles et artistiques soit confiées à de colles blancs qui tous ignorent tout des véritables enjeux des arts et de la culture dans les exigences du développement d’un pays .
    Heureux que des gens, des Sénégal comme toi soit la pour contribuer à éveiller davantage les sénégalais.

    vivement Khady
    Cette contribution est d’un de vos frère du baol .

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